FESTIVAL PAUSE GUITARE 2022 : Du bon son dans les oreilles !
Publié le 09/07/2022
C'est parti pour Pause Guitare ! Du 6 au 10 juillet, les têtes d'affiches vont défiler sur la grande scène de Pratgraussals, à Albi. Si vous hésitiez encore, voici cinq bonnes raisons de prendre part à la fête.
- La sève d'un festival, ce sont ses têtes d'affiche. Et de ce point de vue, on est plutôt gâtés cette année : Angèle, Mika, Orelsan, Juliette Armanet, M, Ninho, Clara Luciani, Bob Sinclar, Polo&Pan, Roméo Elvis, Julien Doré, Ayo, Gojira... Le meilleur de la scène tricolore s'est donné rendez-vous à Albi. Avouez qu'il y a tout de même de quoi faire son marché.
- Après deux années sinistrées par la crise sanitaire, une édition 2020 annulée puis une session 2021 amputée, le festival revient à la formule qui a fait son succès. La jauge repasse à 17 000 personnes sur la grande scène de Pratgraussals (contre 5 000 l'an dernier). Une libération après deux ans de contrition.
- Dans un contexte post-Covid, où le monde de la musique cherche encore ses repères, les organisateurs ont fait le pari d'une programmation thématique. Du rap le jeudi soir avec Orelsan, Ninho, Roméo Elvis et Lujipeka. De l'électro le samedi avec Bob Sinclar, Polo&Pan et La Meute. Du métal le dimanche, avec Gojira. Ajoutons à cela un virtuose du piano et une litanie de pop stars bleu blanc rouge. Difficile de ne pas trouver chaussure à son pied. Même les enfants n'ont pas été oubliés avec la venue d'Aldebert, qui a détrôné Henri Dès au Panthéon des culottes courtes.
- Derrière la programmation de Pratgraussals, qui a tendance à vampiriser l'attention, on aurait tort de négliger la qualité du festival off. Les « talents de quartiers », qui vont défiler sur la Place du Vigan. La Scène découverte du Jardin national. L'Athanor qui va résonner aux accents québecois. Et tous ces groupes qui vont s'affronter pour tenter de remporter le prix Magyd Cherfi. Au final, c'est tout le cœur de la cité épiscopale, classée patrimoine mondial de l'Unesco, qui va battre la chamade jusqu'à dimanche soir. Et on l'entendra résonner jusqu'à Lautrec, où le Café Plùm participe lui aussi à la fête.
- Dans un secteur qui se concentre de plus en plus aux mains de quelques majors, ils sont de plus en plus rares, les festivals comme Pause Guitare, qui refusent de céder aux sirènes mercantiles des gros chèques plein de zéros. L'indépendance a un prix, certes. Mais ce combat est inscrit dans l'ADN d'Arpèges & Trémolos et de son maître d'orchestre, Alain Navarro. Dans un avenir proche, l'association prévoit de se transformer en coopérative, pour continuer à défendre les valeurs qui sont les siennes. Celles d'un festival paritaire, écoresponsable, ancré dans sa ville. Celles d'un festival qui continue d'investir sur le « off » quand ses concurrents se concentrent sur la partie la plus lucrative du job. Pause Guitare, c'est le refus de l'élitisme. Et c'est aussi pour ça qu'on l'aime.